« Et j’vis comme une boule de flipper qui roule… » chantait Corynne Charby (si, si, j’ai vérifié 😉
Avant le 27 août 2021, la boule de flipper, c’était moi ou, du moins, le sentiment que j’avais de ma situation.
Quand on est avocat, on attend…
… le client : bien sûr pour « rentrer un dossier » mais ensuite pour avoir ses observations, ses documents, sa décision, oubliant parfois qu’il joue contre lui même en retardant son propre dossier,
… l’avocat adverse : qui n’a pas le temps, qui ne répond pas (et qui s’excuse, parfois, au détour d’un couloir et promet de répondre dans la journée mais…), qui ne conclut pas et oblige à des renvois sans fin qui allongent les délais (lui même attendant parfois le client négligent cité plus haut),
… le tribunal : qui croule sous la charge, qui renvoie quand ça l’arrange (mais refuse parfois un renvoi si ça le gêne, quelques soient les raisons évoquées), qui comment des erreurs dans la précipitation obligeant à une nouvelle procédure pour les corriger, qui n’arrive tout simplement plus à assurer sa mission et gère les arrêt maladie, le stress et la perte de sens de ses greffiers et magistrats.
Et l’avocat, qui s’en soucie ?
Les départs de la profession se multiplient, quelque soit l’âge ou l’ancienneté. J’ai voulu réagir avant qu’il ne soit trop tard. La boule de flipper a quitté la partie.
5 septembre 2023 – Ce texte n’a pas été écrit par une IA – Merci de respecter le droit d’auteur.